Un cascadeur Toulousain joue dans le transporteur 4

24 novembre 2020

Le casting du Transporteur 4 « Héritage », dernier film du réalisateur français Luc Besson, cache quelques surprises. Notamment la participation d’un Toulousain, doublure de l’acteur principal Ed Skrein alias Franck Martin dans le long-métrage. En février, alors qu’il n’avait jamais participé à un tournage de film, Arnaud Péries est contacté par Alain Filgarz, le célèbre cascadeur français, pour doubler deux scènes de combat. « Au début, j’ai cru que mes copains de Paris me faisaient une blague. Quand j’ai compris que c’était sérieux, je suis devenu euphorique. Il leur manquait quelqu’un et ils ont pensé à moi », sourit ce père de famille. À 39 ans, il réalise un rêve en intégrant pour la première fois l’équipe de cascadeurs d’une grosse production internationale.

Ancien champion de France de taekwondo et international français dans la discipline, cet expert en coups de pied « fouettés » s’est depuis reconverti dans les chorégraphies cinématographiques, en plus de son métier de coach sportif: «Je suis à la tête de l’association sportive Cascade 31. Nous réalisons des simulations de fight très réaliste lors de la projection en avant-première de film d’action, ou pour des spectacles. On se produit un peu partout en France. Plusieurs fois par semaine, une centaine d’adhérents se retrouvent à Villeneuve-Tolosane pour apprendre contrôler leur coup pour donner « l’illusion d’une attaque puissante ».

Trois semaines de rêve

À son arrivée sur le tournage à Paris, ce novice du grand écran ne savait absolument pas à quoi s’attendre. « J’avais un petit peu d’appréhension. Mais finalement, tout le monde m’a mis à l’aise». Pendant deux semaines, celui qui est aussi champion du monde d’art martial acrobatique, apprend des chorégraphies « ultra-réalistes ». «Je mangeais tous les jours avec Ed Skrein, c’était sympa. Il me parlait beaucoup. Nous travaillions bien nos enchaînements. C’est un véritable athlète lui aussi ». La troisième semaine, Arnaud a goûté au tournage. « J’ai fait deux scènes d’action. Le reste du temps, j’observais. J’ai même pu discuter avec Luc Besson », confesse le Haut-Garonnais. Depuis son retour, cet habitué des tatamis est régulièrement en contact avec l’équipe du Transporteur. «J’aimerais bien percer dans le métier. Ce serait parfait et tellement inattendu pour moi. J’ai toujours cru qu’il fallait être parisien pour réussir ». Rendez-vous le 8 septembre au cinéma de Muret pour une avant-première riche en surprises : « On va faire un petit spectacle ».